Jo dans sa détresse avait au moins une consolation.
Le départ de son prédécesseur avait été un peu précipité, comme le sien, et dans des conditions assez troubles. La hiérarchie n'avait pas vraiment expliqué ce déplacement impromptu ou du moins dans des termes bien vagues qui ne trompaient personne. De toutes façons, cela lui était égal. N'avait-il pas assez à faire avec sa propre désillusion ? Il saurait bien assez tôt les dessous de l'histoire; Rien n'échappe à Radio-clocher.
Il su rapidement qu'il était là aussi question d'argent; Cela ne l'intéressait pas. Il pensait plus aux âmes qu'à leur porte monnaie et s'occupait le moins possible des questions matérielles, ce qu'il savait d'ailleurs être un défaut, mais prétextait volontiers que dans l'église, chacun a des talents et que la gestion n'était pas le sien. Madame Schneider n'avait jamais prétendu le contraire.
Sa nouvelle communauté ne différait en rien de la précédente. Qu'est-ce qui ressemble plus à une église qu'une autre église, un chrétien qu'à un autre chrétien.
La dénomination étant de tendance "apostolique", les membres n'avaient rien à dire sur le choix et la nomination de leur nouveau pasteur et l'évêque est tout puissant. Il fut accueilli sans joie, malgré les apparences, avec de la méfiance, mais Jo savait que cela était un peu normal. Il ne se formalisa pas; Jésus le regardait.
Les présentations ne furent qu'une formalité. Jo repéra du premier coup d’œil qui l'était et qui ne l'était pas. Les spirituels devant, les timides derrière, et ça et là, disséminés dans la salle, les visiteurs un peu craintifs qui faisaient semblant de chanter. Il faudra des carnets de chant songea Jo.
Les membres du conseil l'entourèrent après la réunion. Ils voulaient le connaître, le sonder, le jauger, pensant sans doute aux prochaines élections presbytérales. Jo fut aimable avec tous. Il faut être aimable avec sa nouvelle famille. Ses expériences passées, et surtout la dernière, lui avaient appris à garder quelque distance entre lui et le peuple qui ne pense qu'à soi. Le "Bon Dieu" vient après.
Il remarqua les quelques uns se tenant à l'écart qu'il aimerait connaître mais ce n'était pas encore le temps.
Sans vraiment trop y croire, Jo décida de les aimer, tous, sans faire de distinctions. C'était son église, son troupeau, et il fallait les prendre comme l'autre les avait laissée. C'est chaque fois pareil, tout reprendre à zéro soupira-t-il.
Enfin seul dans sa chambre, Jo appela Jésus.
- Seigneur, je ne sais pas pourquoi, il y a un malaise.
- De quel malaise parles-tu ? dit Jésus souriant.
- Je ne sais pas, ce n'est pas eux, c'est moi qui me questionne. J'ai changé, pas eux, je ne sais plus comment les mener. Jésus ne répondit pas.
Le travail n'était pas difficile. Les visites suivaient les réunions et le niveau spirituel de ses ouailles n'était ni plus ni moins élevé que celui des précédentes paroisses où il avait officié. Les problèmes d'église étaient les mêmes, les diacres étaient les mêmes, les donateurs aussi, et il était presque désespérant de raconter, à chaque réunion, la même chose et ils disaient tous "Amen".
Jo eut préféré qu'il y en eut un qui se lève et crie qu'il n'était pas d'accord. Il se rendit compte que les disciples, dans le nouveau testament n'avaient pas ce problème. Leurs prédications se terminaient souvent sous les crachats, jets de pierres et quelquefois la prison. Le monde de l'époque n'était pas plus incrédule qu'aujourd'hui et adorait les mêmes idoles. Pourquoi diantre ne réagissent-ils pas ?
- Je veux l'obéissance plutôt que le sacrifice lui dit Jésus.
- Hein !
- Tu as très bien compris rétorqua Jésus d'en haut du ciel. Es-tu sûr que tu fait vraiment bien ce que je te dis; Tu as déjà oublié Louis et la Mère Schneider ?
Jo ne répondit rien et alla se cacher dans son bureau. Le St Esprit l'y avait précédé et il ne pu rester tranquille. Cédant soudain à la pression, il dit, à voix haute: Ça va, j'ai compris, tu verras Dimanche prochain ! Il ne fit pas de programme.
- Seigneur, c'est toi qui parleras et je m'engage à répéter ce que tu me souffleras, mais je t'avertis, si je me fais encore virer.....
Jésus riait sous cape. Lui, savait bien ce qui allait se passer.
La prédication suivante, Jo exposa ses projets. Tout d'abord, on allait renouveler les carnets de chant car nos visiteurs ont de la peine à suivre. Sans applaudir, le peuple acquiesça.
Il parla des âmes perdues dans sa nouvelle paroisse; Il fallait aller les chercher et ne pouvait y aller tout seul. Après le culte, il recueillerait les candidatures de ceux qui voudraient se joindre à lui, et annonça que des cours de formation de disciples étaient en préparation. La prochaine réunion, il expliquerait ce que sont des disciples.
Question relationnel, il remarquait que certains frères se tenaient à l'écart dans l'église.
Sans citer personne, il voulait savoir si cela venait de leurs problèmes personnels ou des problèmes des autres qui ne savent pas ce qu'ils font.
Enfin, bien que ses propres responsables n'y tiennent pas trop, il proposait de communier un peu avec l'assemblée voisine. C'est tellement dommage de ne pas fréquenter aussi les amis (Jo n'osa pas dire les frères) des autres dénominations.
Après quelques instant de stupéfaction, les fidèles médusés commencèrent à remuer sur leurs chaises et le pasteur Jo se demanda si il n'avait pas été trop loin. Il imaginait son évêques lui dire :
- Mais vous voulez vider l'église ou quoi ?
Il n'osait pas regarder à Jésus.
Les habitués entourèrent Jo après le culte et lui firent maintes promesses. Jésus ricanait en douce car il savait que chacun aurait son prétexte dés le lendemain. Seul, un homme s'approcha et demanda un rendez-vous. Il voudrait bien, lui, être formé comme disciple.
A écouter Jo, Roger avait senti son cœur tressaillir de joie.
Quelque chose lui disait que ce pasteur-là n'était pas comme les autres.
Il lui trouvait un je ne sais quoi en plus dans les yeux qui le mettait à l'aise. Son visage reflétait une tranquillité difficile à comprendre dans un lieu comme celui-ci.
Il fut lui aussi surpris par la prédication d'ordinaire si conventionnelle. C'est comme si le Pasteur prêchait aujourd'hui en "français courant". Tout le monde avait compris et se sentait concerné par ce qui avait été dit.
Roger, chrétien, dans cette assemblée depuis seulement quelques semaines, était déterminé à en "essayer une autre" mais n'arrivait pas à se décider. Ce sont les mêmes partout se disait-il; Ils parlent, ils parlent, mais on ne voit rien venir. Ils viennent écouter comme on va au concert; les habitués se saluent, parlent de la pièce, et retournent chez eux sans vraiment seulement en connaître l'auteur. En plus, ils me regardent comme si je suis un extraterrestre. Je n'aime pas beaucoup cela, mais que faire, c'est peut-être moi qui ne vais pas.
Il avait partagé ses difficultés avec un ami, dans la ville voisine, et ils avaient convenu ensemble qu'il y a parfois des problèmes d'intégration. Son ami Luc lui avait dit en confidence :
- Tu sais, je fréquente la mienne depuis dix ans et je ne me sens pas encore intégré.
Désolant.
Luc est pourtant la crème des hommes. Un de ces frères vraiment converti qui, si il rencontre encore quelques menus problèmes personnels, est très sociable et un de ceux justement qu'on ne peut appeler "rebelle", expression favorite des hommes d'église qui veulent faire taire les contradicteurs.
- Ce nouveau Pasteur est bien téméraire pensa-t-il; j'ai vraiment envie de le rencontrer et de voir avec lui si il ne serait pas possible de ....
De faire quoi au juste ?
Dans ma dernière église, j'ai voulu, au bout de six mois, m'intégrer dans le groupe de diaconat, qui s'occupe des pauvres, et ils m'ont répondu qu'ils étaient bien comme ça dans leur équipe et qu'ils n'avaient besoin d'aucune autre aide. Sur le coup, je n'ai pas très bien compris mais là aussi il a fallut faire avec; Je ne leur en veux pas.
Le groupe de jeunes, lui, se disputait tout le temps pendant les sorties et l'ambiance était limite; J'ai préféré renoncer.
Roger, un peu triste, repoussa ces pénibles souvenirs et nota discrètement sur son cahier les propositions du pasteur qui toutes lui paraissaient acceptables.
- Oh ! Seigneur, bénis cet homme et donne lui le succès dans ses entreprises.
Jésus, méditatif Lui aussi, ne disait rien.
Le mardi du rendez-vous arriva enfin.
Un peu comme un voleur, Roger pénétra dans l'église et retrouva le pasteur dans son bureau. Jo le fit asseoir.
- Alors, jeune homme, qu'est-ce qui vous amène lui dit le Ministre après quelque banalités.
Roger était confus. Ce qu'il avait dans son cœur ne pouvait pas se dire.
Parler, c'était dénoncer les manquements bien tristes des soi disant Enfants de Dieu et accuser leurs dirigeants d'inconséquence. La Parole enseigne de belles choses mais qui était-il pour en parler, lui, simple chrétien, face à la science des responsables religieux à qui il devait respect, soumission et humilité comme on le lui avait appris.
Il ne se demandait même pas si l'autre l'entendrait. Il y aurait-il une chance qu'il l'entende ? Son malaise dura.
Pasteur Jo avait déjà compris.
Il avait devant lui un frère inquiet, blessé, une créature asservie qui cherchait délivrance. Un Enfant de Dieu malmené par des frères indignes qui n'ont pas su l'aimer.
"Réjouis-toi, stérile, toi qui n'enfantes plus! Fais éclater ton allégresse et ta joie, toi qui n'as plus de douleurs! Car les fils de la délaissée seront plus nombreux que les fils de celle qui est mariée, dit l'Eternel." Esaie 54:1
Jo sentit la compassion envahir son cœur.
Il refoula ses larmes en face de la détresse de cet homme qui ne pouvait comprendre ce que lui savait. Il revit ses début.
Jeune chrétien, il fut souvent choqué par le mirage d'une foi dévoyée, et acceptait sans bien entendre les mensonges des faux qu'on appelait les vrais. Ce n'était jamais lui qui avait raison. Oui, les responsables savaient, eux; Il fallait écouter, ne rien dire, se taire. Roger non plus ne pouvait pas parler.
Un instant, il eut la tentation de prendre la parole, expliquer, dire la vérité, mais sa charge, bien lourde en ce moment, lui faisait plier l'échine comme un fardeau trop pesant. Il décida d'être hypocrite et de rassurer le jeune avec les mots habituels. Qu'il est plus facile de mentir, de se dédouaner, d'expédier une affaire !
Il allait ouvrir la bouche et faire son métier quand Jésus frappa deux petits coups discrets à la vitre en disant :
- Je suis là. La vérité vous affranchira.
Jo se trouva encore coincé. Il ne pouvait plus faire marche arrière, ni marche avant d'ailleurs. Encore une fois, il était piégé et il lui fallait faire un pas. Un pas vers le Royaume. Il baissa la tête et demanda pardon.
Le jeune homme ne comprenait pas mais le silence de son aîné lui faisait du bien.
Il devinait, allez savoir comment, qu'un ange combattait pour lui dans les ténèbres. Qui serait le vainqueur ? Il n'eut pas à réfléchir bien longtemps car, de Sa voix douce, le St Esprit l'assura qu'Il travaillait en ce moment pour Son Église, que Jésus était venu pour nous délivrer du Malin et que seuls les petits enfants hériteraient du royaume de Dieu. La porte est ouverte, il n'y en a pas beaucoup qui la franchissent, et ce pasteur-là vivrait et montrerait le chemin à beaucoup d'autres. Laisse-le. J'ai du travail pour lui. Toi, regarde à Jésus, et suis-Le.
Roger partit rassuré. Il avait sa réponse. Désormais, il ne souffrirait plus de la misère du monde. Il annoncerait la paix.
Pasteur Jo resta longtemps, sans penser, dans l'intimité de son bureau.
Le téléphone ne sonnait pas, l'agitation de la rue ne le dérangeait pas, les affaires courantes attendirent discrètement que l'âme touchée par Dieu émerge doucement de la langueur profonde qui s'était maintenant emparée de l'homme de Dieu repentant. Un verrou s'était brisé, un autre, et une aimable lumière inondait son cœur mettant à jour ses fautes du moment. Qu'il est doux, qu'il est bon de se laisser emporter par la vague de Dieu !
"Et il m'a dit: Ma grâce te suffit,
car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse" 2Co 12:9
Jo avait dit qu'il allait former des disciples. Il en fut le premier.
Le jeune Roger fut le deuxième et les suivants, bien rares il est vrais à tenter l'aventure, rencontrèrent l'amour que Dieu a déjà distribué. Quelques critiques, au sein de l'assemblée racontait qu'on voulait former des super chrétiens, des héros spirituels, qu'il eut mieux valu attendre la volonté de Dieu et que son orgueil perdrait le romantique. Jo continua sa mission.
L'ambiance, jusque la bon enfant, se gâta le jour où il fut décidé qu'on irait sur la place du village chanter un chant ou deux. Il y eut des pour et des contre; Surtout des contre.
Il n'était pas question de se donner en spectacle devant la population qui ne manquerait pas de se moquer, et cela ne serait certes pas un bon témoignage que de s'exhiber ainsi devant tout le monde qui ne comprendrait rien.
Jo, du haut de sa chaire répliqua qu'en effet il préférait que la plupart de la congrégation reste à la maison.
- Vous avez raison, c'est un bon témoignage qu'il faut donner. Si vos voisins savaient ce qui se raconte ici, ils n'auraient aucune envie de venir et ce n'est pas le but. Que ceux qui d'entre vous qui ont honte de l'évangile restent chez eux; De toute façon, Jésus a honte d'eux et ils ne rentreront pas dans Sa maison.
Si il est parfois des bonnes occasions de se taire, le Pasteur Jo venait d'en manquer une.
Madame Jolie, c'est son nom, se leva offusquée, et quitta la salle bientôt suivie de son club attitré qui ne venait d'ailleurs que pour lui faire plaisir. La révolution était à la porte, la guerre fut déclarée.
L'église perdit coup sur coup son diacre, quelques membres et son prophète qui n'avait pas prophétisé cela. D'ailleurs, à propos de prophètes, la dernière étude biblique traitait justement de la question, et Jo s'était réjoui que les plus spirituels de l'église ne fréquentent jamais les réunions dans la semaine. C'était plus facile pour lui de parler librement.
Il avait expliqué qu'il y a trois sortes de prophéties le dimanche à l'église.
La première, celles inspirées par Dieu, il n'y avait rien à redire.
La seconde, celle charnelle, qui raconte n'importe quoi et et n'édifie le Peuple en aucune façon.
La troisième, plus subtile, est inspirée par le diable qui sait se déguiser en ange de lumière et sert surtout à entraîner la troupe sur des fausses pistes telles que le réveil imminent, la paix dans le monde ou d'autres fariboles de ce genre qui n'ont d'autres effets que de diviser l'Armée du Seigneur et la faire se disputer alors qu'elle a autre chose à faire.
Jo avait poussé la malice jusqu'à questionner:
- Mon frère, ma sœur, quand tu prophétises, es-tu vraiment sûr que c'est le Seigneur qui parle par ta bouche ?
Les "disciples" se sont bien gardé de commenter la demande et nous n'en avons plus entendu parler.
Une autre fois, Pasteur Jo, très en forme ce jour-là, avait demandé à toute l'assemblée que ceux qui avaient l'assurance de leur salut lèvent la main. Un ange est passé.
On raconte que, la stupéfaction éteinte, le messager apposa vite sur le front des élus une marque discrète qui les encourageât à se manifester. Goguenard, du haut des cieux, Jésus approuva.
Il est évident que notre Jo devenait de moins en moins populaire.
Les âmes, reprisent dans leur courroux, se singularisèrent par toutes sortes de réaction.
Monsieur Norbert, l'instituteur, confessa en privé qu'il ne tarderait pas à retrouver la laïcité. Jeanne, très connue dans les boites de nuit de la région, changea de boutique et on ne la vit plus. Germaine, personne âgée de la congrégation priait. Le groupe de disciples, à défaut de grossir grandissait.
Les larmes coulaient souvent dans les chaumières quand les prosélytes se retrouvaient seuls devant leur Dieu. Jésus, Lui, ajoutait à l'Eglise tous les jours ceux qui étaient sauvés.
La guerre était donc déclarée.
L'évêque s'inquiéta encore de cette agitation et débarqua un dimanche matin sans prévenir. Un froid glacial envahit les travées de l'église et le pasteur, si il n'avait pas eu ses disciples dans la salle, aurait paniqué à bien juste raison.
Après les salutation d'usage, on installa le surveillant sur son trône à droite de l'estrade. Il croisa ses genoux et attendit comme les autres la prédication.
Jo avait prévu, dans l'urgence, de faire un peu de morale les événements de la semaine n'indiquant pas un discours trop ourlé. A fièvre de cheval, remède de cheval; Son pensum était prêt et il était déterminé à affronter le diable, seulement voilà, c'est l'évêque qui s'est présenté.
Il fallut faire un choix. Le problème de Jo était qu'il ne savait pas lequel. Il n'eut même pas l'idée de crier à son Père; Il était tétanisé, il n'avait plus de mots.
- Mes bien chers frères...
Un silence de plomb écouta la suite de la phrase qui ne venait pas. Le prélat souriait doucement, les disciples retenaient leur respiration pour aider leur pasteur et ami, et le reste de l'assemblée guettait le cœur serré les mots qu'il ne prononçait pas.
Je lève les yeux vers les montagnes, d'où me viendra le secours...
Le Pasteur Jo, livide, parcouru des siens les gens de son église, le visage de son troupeau. Son regard dévisagea chacun, et se posa, comme par inadvertance, sur une chaise du premier rang. Assis là, calme, serein, tranquille, ne faisant pas de bruit, il y avait Jésus.
Jo le pasteur ouvrit la bouche et Dieu parla
Il raconta leurs haines, leur paresse, leur incrédulité, il conta son angoisse, sa tristesse et leur iniquité. Il dénonça la honte, la misère, le péché, il leur montra leur lèpre et dit vouloir la soigner.
Le sermon dura une heure. Personne n'osait s'en aller; l'évêque, calculait.
A la fin de l'homélie, Jo donna le coup de grâce, son coup de grâce. Il invita à la Sainte Cène seuls les disciples qui avaient donné leur cœur à Jésus, ceux qui étaient sauvés, ceux qui suivaient la formation; Les autres, il les renvoya à la maison en précisant qu'aujourd'hui, il n'y aurait pas d'offrande. Leur or est rouillé, pourri, Dieu n'en veut pas, il n'en veut plus, même les pauvres n'en ont pas besoin. Au revoir à ceux qui s'en vont, je ne vous dis pas Adieu, simplement au revoir....peut être.
L'évêque, cramoisi, tenta de se lever, rappeler les "fidèles", mais, dans une retraite bien désorganisée, le peuple était déjà sorti. Jésus resta et partagea le pain.
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Chapitre 3 ou Le désert